« Le jour de ma soutenance, j’étais en arrêt de travail et sous antidépresseurs. » En 2022, sa trentaine d’années et son BAC+8 n’ont pas empêché Benoît de sombrer. Doctorant de Centrale Nantes, il est l’un des anciens étudiants de la prestigieuse école d’ingénieurs rencontrés par Mediacités qui ont eu à affronter des violences psychologiques au sein de leur unité de recherche : la plateforme RapMan.
Au moins 8 doctorants sur les 17 qu’a compté cette unité de recherche depuis 2017, décrivent avoir subi ces violences, ayant entraîné des symptômes dépressifs. Au sein de cette plateforme “Rapid Manufacturing”, spécialisée dans la fabrication additive, procédé novateur plus connu sous le nom d’« impression 3D », au moins quatre étudiants ont été arrêtés par leur médecin pendant leur doctorat suite à un épuisement au travail. Fait rare, un doctorant a même été contraint d’abandonner sa thèse pour des raisons de santé mentale, un an et demi après l’avoir commencée.