Management toxique à Centrale Nantes, des doctorants brisent le silence

Au sein de la prestigieuse école, des étudiants dénoncent auprès de Mediacités le « harcèlement moral » dont ils auraient été victimes de la part de deux directeurs de thèse. Plusieurs fois alertée depuis 2017, la direction de l’institution nantaise a lancé une enquête interne en février dernier, sans pour autant entamer de procédure administrative envers les enseignants chercheurs concernés.

école centrale Nantes
Membre du groupe des Écoles Centrales (Lille, Lyon, Marseille, Nantes, Paris), l'École centrale de Nantes dispense, selon son site internet, « un enseignement de haute volée pour des étudiants fortement sélectionnés et accueille plus de 2000 étudiants sur son campus ». Photo : Étienne Le Page

« Le jour de ma soutenance, j’étais en arrêt de travail et sous antidépresseurs. » En 2022, sa trentaine d’années et son BAC+8 n’ont pas empêché Benoît de sombrer. Doctorant de Centrale Nantes, il est l’un des anciens étudiants de la prestigieuse école d’ingénieurs rencontrés par Mediacités qui ont eu à affronter des violences psychologiques au sein de leur unité de recherche : la plateforme RapMan. 

Au moins 8 doctorants sur les 17 qu’a compté cette unité de recherche depuis 2017, décrivent avoir subi ces violences, ayant entraîné des symptômes dépressifs. Au sein de cette plateforme “Rapid Manufacturing”, spécialisée dans la fabrication additive, procédé novateur plus connu sous le nom d’« impression 3D », au moins quatre étudiants ont été arrêtés par leur médecin pendant leur doctorat suite à un épuisement au travail. Fait rare, un doctorant a même été contraint d’abandonner sa thèse pour des raisons de santé mentale, un an et demi après l’avoir commencée.

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Profitez de toutes nos enquêtes !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation indépendant sur les pouvoirs locaux. Et ses enquêtes ont de l’impact !
Abonnez‐vous pour profiter d’infos exclusives sur votre ville et soutenir le travail de ses journalistes.
(69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement)

Je soutiens Mediacités


Publié le

Temps de lecture : 8 minutes

Favorite

Par Étienne Le Page