Au siège de Maisons du monde, licenciements sur fond de stratégie low‐cost

Qui n’a pas à son domicile un meuble ou un objet signé Maisons du monde ? Trente ans après sa fondation par l’entrepreneur en série brestois Xavier Marie, le géant de l’ameublement compte aujourd’hui 338 magasins, dont un tiers à l’étranger, un immense centre logistique de 65 000 mètres carrés dans l’Eure et ses propres usines, en Chine et au Vietnam. Récemment, le groupe s’est même diversifié dans l’hôtellerie. Bref, une réussite fulgurante, pour l’autoproclamé « leader européen de la maison accessible, désirable et durable », qui emploie 4 000 salariés en France, dont 500 dans son historique siège de Vertou, près de Nantes.

Voilà pour le joli décor, digne de ceux composés dans ses magasins. Mais vu depuis l’arrière-boutique, l’architecture d’intérieur s’avère d’un coup beaucoup moins soignée. Pis : c’est toute la structure de l’édifice qui présente même de sévères fissures. Publiés ce mardi 4 février, les résultats financiers de l’entreprise 2024 dévoilent des ventes qui s’érodent encore, comme c’est le cas depuis plusieurs années. Le recul atteint cette année 11,2 %, pour un chiffre d’affaires d’un milliard d’euros. Il atteignait encore 1,3 milliard il y a trois ans. Pas encore connu pour 2024 (il sera publié en mars), son résultat net avait fondu de 75 % en 2023, à 8,8 millions d’euros. Quant au cours de l’action, il a quasiment été divisé par cinq en deux ans (à peine 3,9 euros désormais). Les analystes ne jugeant néanmoins pas la situation financière à risque, pour l’heure.