Il n’existe pas de problème que les industriels des Pays de la Loire ne puissent régler. Pas même le raccordement de leurs usines, situées dans les terres, à l’océan Atlantique. C’est le pari du projet GOCO2, un gigantesque pipeline transrégional de 400 kilomètres de long, qui prévoit de relier la cimenterie d’Heidelberg Materials située en Nouvelle‐Aquitaine aux sites de Lafarge et de l’usine de chaux Lhoist en Mayenne.
Le tracé du futur réseau prévoit une jonction dans le Maine‐et‐Loire, « dont la localisation est encore approximative vers Le Lion‐d’Angers », envisage GRTgaz, le maître d’œuvre. Le point de chute, lui, est bien connu : les tuyaux convergent vers le terminal méthanier de Montoir‐de‐Bretagne, en périphérie de Saint‐Nazaire.
1,7 milliard d’euros
L’objectif de leur déploiement ? Le transport massif des émissions de CO2 issues de la production des deux cimentiers et du fabricant de chaux. Une fois capté à la sortie des usines, le CO2 transitera sous forme gazeuse jusqu’à la future unité du terminal méthanier qu’exploite Elengy. Là, il sera liquéfié, avant d’être exporté par bateau en direction de la mer du Nord, où il sera injecté dans des zones de séquestration géologiques.
Dans un premier temps, près de 2,6 millions de tonnes de CO2 pourront être acheminées à Montoir‐de‐Bretagne. Puis, à l’horizon 2050, « jusqu’à 4 millions de tonnes par an de CO2 (…), soit plus de 75% des émissions industrielles du Grand Ouest de la France » seront transportées et exportées en mer, assure GRTgaz dans un communiqué de juillet 2023. Coût du projet : 1,7 milliard d’euros, pour un démarrage prévu en 2030.