La palme du parti qui garde le moins ses attachés parlementaires revient sans hésitation à La République en Marche (LREM). Cinq élus du parti d’Emmanuel Macron figurent en tête des députés qui se sont séparés du plus grand nombre de collaborateurs. C’est le résultat d’une enquête exclusive de Mediacités, qui repose sur le traitement des données parlementaires réalisé par Regards citoyens, une association qui œuvre pour une meilleure transparence dans la vie publique.
Le taux de rotation du personnel permet de mesurer le rythme de renouvellement des effectifs dans une organisation : quand il est élevé, cela signifie que l’employeur peine à fidéliser ou stabiliser ses équipes. C’est également un indicateur de qualité de vie au travail. Chez les collaborateurs de députés, le taux de rotation annuel du personnel est de 65,5% : c’est nettement plus élevé que la moyenne en France, qui se situe à 51,7% selon la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares). Les représentants du peuple sont donc loin d’être exemplaires en matière de gestion du personnel. C’est également un taux plus haut que celui des établissements de taille comparable, de un à neuf salariés (58,8%), et légèrement supérieur à celui de leur secteur d’activités, le tertiaire (64%).
Un taux de renouvellement de 67% chez les collaborateurs de LREM
Notre enquête démontre que l’étiquette politique des députés a une forte influence sur leur comportement d’employeur : les députés LREM affichent un taux de renouvellement de leurs attachés parlementaires de 67%, contre 62% pour le Modem, 55% pour Les Républicains et 51 % pour le groupe UDI, Agir et Indépendants. C’est à gauche qu’on est le plus fidèle à ses employés : le taux de renouvellement des collaborateurs parlementaires est seulement de 45% chez élus de La France Insoumise, de 46% chez les Socialistes et apparentés et de 53% pour le groupe de la Gauche démocrate et républicaine (qui comprend notamment les …