Privatisation d’Aéroports de Paris : ce que les exemples régionaux nous enseignent

Alors que l’avenir d’Aéroports de Paris se décide dans les prochaines semaines, les enquêtes de Mediacités sur les aéroports de Lyon, Toulouse, Nantes, Chambéry ou encore Clermont-Ferrand mettent en lumière les risques de la privatisation sur ces infrastructures publiques. Décryptage.

ADP2
Propriété d'Aéroports de Paris, Roissy pourrait bientôt être privatisé, comme Orly et Le Bourget. / Photo : Creative Commons - Dmitry Avdeev

L’affaire est pliée… A moins que 3,6 millions de personnes ne se décident à soutenir la proposition d’un référendum d’ici au 12 mars, la privatisation d’Aéroports de Paris, prévue par la loi PACTE du 22 mai 2019, devrait intervenir dans les prochaines semaines. Après les autoroutes, l’État abandonnera ainsi l’un des fleurons de son patrimoine au secteur privé. En contrepartie, sept ou huit milliards d’euros d’espèces sonnantes et trébuchantes devraient tomber dans ses caisses. Une opération rentable ? Pour l’État, rien n’est moins sûr. 

De Nantes à Toulouse, de Grenoble à Lyon, en passant par Clermont‐Ferrand ou Chambéry, les enquêtes menées par Mediacités aux quatre coins de la France sur la délégation au secteur privé de la gestion des aéroports régionaux l’ont démontré : les opérateurs privés sont les grands gagnants de ce type d’opération. Des petites manips juridiques en savants siphonnages de trésoreries, les spécialistes de la concession comme Vinci ou Edeis sont passés maîtres dans l’art d’exploiter les plateformes aéroportuaires… au détriment de l’intérêt des collectivités et de l’intérêt général.

Cette menace n’a pas échappé à un groupe de 248 parlementaires qui, des Républicains à La France Insoumise en passant par les Écologistes et les Socialistes, se sont mobilisés pour soutenir la proposition de référendum « pour » ou « contre » une proposition de loi visant à « affirmer le caractère de service public d’intérêt national » de l’entreprise, dont l’État est aujourd’hui actionnaire majoritaire. Revue de détails des points qui inquiètent et de ce que quinze années de gestion privée des aéroports régionaux nous enseigne sur l’avenir d’ADP.

https://www.mediacites.fr/dossier/gestion-aeroports-regionaux/
1 – Peut‐on considérer qu’ADP n’est pas un service public d’intérêt national ?
En 2005, lorsque l’entreprise qui exploite les aéroports de Roissy, Orly …

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 12 minutes

Favorite

Par Isabelle Jarjaille

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif à atteint la moitié de l’objectif. Mais nous avons encore besoin de votre aide.
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

D’ici au 31 décembre, chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 25 secondes