Comment Vinci Autoroutes flique ses « hommes en jaune » qui risquent leur vie

L’an dernier, quatre ouvriers autoroutiers sont morts dans l’exercice de leur métier. Une première depuis 2017. Dans le même temps, les sociétés concessionnaires - Vinci en tête - mènent une chasse aux arrêts de travail, entre incitations financières cyniques et vidéosurveillance, notamment avec des drones.

Vehicule Vinci
Véhicule d'agents autoroutiers du groupe Vinci sur l'autoroute A7. Photo : Sipa.

« Quand allez‐vous percuter ? » Le poids des mots, le choc des photos : au début de l’été dernier, avant les premiers départs en vacances, Vinci Autoroutes lance une campagne de sensibilisation à la sécurité de ses agents. « Chaque semaine en moyenne, un véhicule d’intervention est heurté sur le réseau », révèle‐t‐elle. Les chiffres sont effrayants : en 2022, 168 accidents ont impliqué des ouvriers autoroutiers sur l’ensemble du réseau français, 76 véhicules ont été heurtés, quatre agents tués. C’est la première année depuis 2017 que des « hommes en jaune » meurent en intervention.

Face à ce terrible constat, les sociétés concessionnaires ne se contentent pas de sensibiliser les automobilistes. Comme l’a découvert Mediacités, Vinci Autoroutes, la filiale du groupe de BTP qui exploite la moitié des autoroutes françaises, mène en interne une véritable chasse aux accidents du travail parmi ses agents autoroutiers, entre incitations financières qui posent question [lire plus bas] et surveillance vidéo… notamment à l’aide de

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 10 minutes

Favorite

Par Isabelle Jarjaille

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif à atteint la moitié de l’objectif. Mais nous avons encore besoin de votre aide.
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

D’ici au 31 décembre, chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 25 secondes