Dans les prisons toulousaines, les mêmes causes produisent les mêmes effets que dans le reste de la Justice toulousaine : le manque de moyens, chronique, affecte les conditions de travail. Que ce soit à Seysses (une maison d’arrêt, dédiée aux courtes peines et détentions provisoires) ou à Muret (un centre de détention, pour les peines moyennes et longues).
« En 2010 et en 2014, l’administration pénitentiaire a reçu deux nouvelles missions dévolues jusque‐là à la Police : la garde des détenus à l’hôpital, puis en 2014, les extractions judiciaires, qui consistent à transporter les personnes en détention provisoire devant le juge d’instruction, explique Laurens Maffre, secrétaire régional de l’UFAP, syndicat des gardiens de prison. En face de ces nouvelles tâches : aucune augmentation de nos effectifs ! Résultat : le nombre d’heures supplémentaires a augmenté pour atteindre environ 30 heures en moyenne par mois et par surveillant. Mais il arrive régulièrement que nos collègues effectuent jusqu’à 80 heures supplémentaires » !
Un taux de surpopulation passé de 141 à 172 % en deux ans
Si les gardiens y sont en tension avec les nouvelles missions qu’ils doivent effectuer, le centre de détention de Muret ne connaît pas de surpopulation carcérale : aujourd’hui, 90% des 623 cellules sont occupées. Mais le nombre de détenus a fait un bond dans le quartier de maison d’arrêt de la prison de Seysses. Le 1er juin 2017, on recensait 1030 prisonniers, contre 841 deux ans plus tôt. Soit un taux de surpopulation passé de 141 à 172 % !
Soulignons ici que ce nombre est calculé en …