Pas de retraite pour le papy du rock ! En guise de bougie d’anniversaire anticipée, Daniel Colling s’est offert un nouveau Zénith pour ses 70 printemps. Le fondateur du Printemps de Bourges venait à peine de solder sa succession à la tête du festival créé il y quarante ans dans le Berry qu’il débarquait pour faire « péter les watts » en Occitanie. « Je veux donner un nouveau souffle » au Zénith, proclame l’insatiable parrain des « musiques actuelles » de France. Retenu au début de cette année pour gérer la grande salle de spectacles jusqu’en 2027, l’homme a été reçu, le 23 février dernier, avec les égards habituellement réservés aux grands artistes ou aux capitaines d’industrie par les élus toulousains. Sur les coups de midi, Jean‐Luc Moudenc a quitté son fauteuil de président de Toulouse Métropole – en pleine séance ! – pour l’accueillir, le temps d’une conférence de presse. Et cela avant‐même le vote des élus communautaires, qui n’ont avalisé le choix de la commission d’appel d’offres qu’en avril…
Qui mieux que Daniel Colling pour piloter le grand vaisseau de béton posé depuis la fin des années 1990 dans le quartier de l’ancienne Cartoucherie ? L’homme est tout simplement celui qui a inventé le concept de Zénith en France. Il fut même détenteur légal de la marque. Quand Jack Lang, alors ministre de la Culture, le charge, en 1981, d’une mission pour imaginer une salle de spectacles capable d’accueillir des concerts rock à Paris, Daniel Colling, en businessman avisé, n’oublie pas de déposer le nom à l’INPI (Institut national de propriété industrielle) par le biais de l’entremise de la SARL Coker, l’une de ses nombreuses sociétés. « J’ai rétrocédé le nom au ministère jusqu’en 2014. Depuis, je l’ai cédé pour l’euro symbolique », explique‐t‐il.
Contrairement à une légende tenace, Daniel Colling n’est donc pas le « propriétaire » des 17 Zéniths répertoriés en …