Mais que se passe‐t‐il exactement derrière les murs de Francazal ? Comment se dessine l’avenir de cette base aérienne de 200 hectares située à cheval entre Cugnaux, Toulouse et Portet‐sur‐Garonne ? Qui commande ? Et où en est le projet Hyperloop et sa piste d’essai réservée à un véhicule révolutionnaire circulant dans un tube sous vide à 1 200 kilomètres/heure ? Est‐il crédible ou relève‐t‐il plutôt de la science‐fiction digne du mauvais feuilleton « Hollywood‐sur‐Garonne », quand La Dépêche du Midi vendait le rêve de l’installation d’un studio de cinéma américain dans les hangars abandonnés par l’armée avant le crash final de la fin 2012 ? Curieux d’en savoir plus, Mediacités a mené l’enquête. Nous sommes allés de surprise en surprise. Jusqu’à déterrer des bombes !
Depuis 2011, l’armée de l’air a officiellement quitté la base aérienne. Mais des militaires de l’armée de terre campent toujours sur près de 80 hectares, de l’autre côté des barbelés, où des panneaux rappellent qu’il est interdit de photographier les installations. Le 1er régiment de train parachutiste de Toulouse y a même inauguré en septembre 2017, en petit comité, de nouveaux hangars destinés à abriter le matériel à embarquer à bord des futurs A400M, la dernière gamme d’appareils de transport militaire construit par Airbus. Ils préfigurent le futur « pôle national des opérations aéroportés » dont l’achèvement est prévu en 2020.
D’un côté de la piste, cinq bâtiments flambant neufs occupés par les militaires ; de l’autre, les vieux hangars kakis et un peu décrépis de l’ancienne base dévolue à une entreprise… inconnue au bataillon. En janvier 2017, Edeis a en effet pris la suite – en catimini – du groupe Lavalin SNC. Ce géant canadien d’ingénierie et de BTP, concurrent de Bouygues ou Veolia, avait été choisi à la surprise générale, en 2011, par le préfet de Haute‐Garonne de préférence à la chambre de commerce de Toulouse qui gérait l’aéroport de Blagnac. Puis confirm …