AZF : 17 ans après, le calvaire des victimes continue

L'état de santé de plusieurs Toulousains reconnus victimes de l'explosion de l'usine AZF en 2001 s'est aggravé. Ils tentent d'obtenir de nouvelles indemnisations. Portraits croisés.

azf1
Abdelkader Daoud se trouvait à cinquante mètres du cratère laissé par l'explosion. Photo: Sylvain Morvan

Le 21 septembre 2001 à Toulouse, le hangar de stockage 221 de l’usine AZF explose. Le souffle est ressenti à plus de 40 kilomètres à la ronde. L’explosion provoque la mort de 31 personnes. Combien de victimes en tout ? Impossible de le dire précisément. En 2007, l’Institut national de veille sanitaire (InVs) a évalué à 8000 le nombre de blessés. Mais 17 ans après la catastrophe, certains Toulousains cherchent encore à faire valoir leurs droits. « Le nombre réel des victimes d’AZF échappe aux statistiques, explique l’avocate Agnès Casero. Des personnes qui ont été submergées par la catastrophe n’ont pas su trouver le chemin des demandes d’indemnisations. Elles étaient ensevelies sous les difficultés de tout ordre, souvent seules, ou n’ont pas su décrire avec des mots ce qu’elles ressentaient. Ce sont des victimes invisibles. » Il existe aussi certaines victimes reconnues qui voient leur état de santé s’aggraver année après année, et qui cherchent encore à faire valoir leurs droits. C’est le cas des trois Toulousains que nous avons rencontrés.

Sadia Boukherchoufa : « J’ai cru que c’était la fin du monde »

Sadia Boukherchoufa, 64 ans, a des difficultés à parler. Son regard est figé. Parfois, quelques larmes coulent le long de son visage. Elle vit à Blagnac depuis 2004. En 2001, elle habitait dans le quartier de Matabiau à Toulouse : « Je me préparais pour sortir, j’étais dans ma salle de bains, se souvient‐elle. J’ai cru que les voisins faisaient des travaux ». Le plafond s’effondre. Prise de panique, elle sort …

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 6 minutes

Favorite

Par Fatihah Chenine

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif à atteint la moitié de l’objectif. Mais nous avons encore besoin de votre aide.
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

D’ici au 31 décembre, chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 25 secondes