Ariège : le renouveau minier français vire au cauchemar

Non-respect des arrêtés municipaux, droit de l’environnement piétiné, entrée en scène d'un géant de la finance mondiale... Le projet de réouverture de la mine de tungstène de Couflens-Salau, n’en finit pas de déconcerter.

SALAU COUFFLENS
Des ouvriers soudent la porte d'accès permettant l'entrée dans la mine. 16/05/2017, Salau-France. Photo: Fred Scheiber.

Rappelez‐vous, il y a pile poil un an, Mediacités racontait comment, au nom de la relance minière, l’État français a accordé en février 2017 un permis exclusif de recherches minières à Variscan Mines, une start‐up française à capitaux australiens. Et ce, pour l’autoriser à gratter les sols d’une ancienne mine de tungstène (1971 – 1986) nichée sur les hauteurs des hameaux de Couflens et de Salau. Ce permis doit démontrer qu’au coeur de ces montagnes des Pyrénées ariégeoises se cache « le premier gisement de tungstène européen qui doit assurer l’indépendance de la France », d’après la société Variscan. Rien de moins ! 

Petit hic : le tungstène est contenu dans une roche bourrée d’amiante naturelle. Une amiante qui a provoqué des asbestoses et des cancers du poumon chez d’anciens mineurs. Avec, à la clé, au moins une vingtaine de morts, que Michel Bonnemaison, ex‐directeur général de Variscan Mines et président de Mines du Salat (l’entreprise qui a récupéré le permis de recherche) nie totalement. « Si vous voulez trouver de l’amiante dans cette mine, autant chercher des glaçons dans une cuisinière allumée », explique‐t‐il à Mediacités. En mars 2017, la Préfecture de l’Ariège a mandaté des experts indépendants pour se pencher sur cette question. Mais plus d’un an plus tard, ils n’ont toujours pas débuté leurs investigations…

Cachez cette amiante que je ne saurais voir…

Les preuves écrites attestant la présence d’amiante ne manquent pourtant pas. En novembre dernier, Géodéris, l’expert public des risques de l’après-mine, a indiqué avoir retrouvé « 500 documents » qui mentionnent la présence d’amiante dans cette mine. Des documents issus …

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 6 minutes

Favorite

Par Eric Dourel

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif a atteint son premier objectif.
Pour garantir notre indépendance et contribuer au développement d’une presse locale d’investigation, aidez-nous à aller plus loin et à atteindre 110% d’ici au 31 décembre !
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

Chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 30 secondes