A Toulouse, le vieux canal creusé à l’époque du Roi Soleil n’a certes pas le faste Versaillais du fabuleux « escalier d’eau » conçu devant Béziers, la ville natale de Riquet. Classé au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco en 1996, l’ancien canal royal du Languedoc a même failli être noyé sous le béton et le bitume. Ce projet d’autoroute urbaine a capoté dans les années 70, mais le maire de la ville envisage aujourd’hui sérieusement de recouvrir l’écluse Bayard, face à la gare Matabiau (voir encadré). Cela ne semble pas émouvoir grand monde. Le canal à Toulouse serait devenu un égout et un dépotoir à ciel ouvert, à en croire les ‑rares‐ propriétaires de bateaux de passagers qui tentent malgré tout d’y promener des touristes : carcasses de vélo volés et déchets en tous genres se prennent régulièrement dans les hélices.
Marie Hélène Mayeux‐Bouchard, conseillère municipale (LR) de Toulouse chargée du dossier, tente de redorer l’image ternie du canal en mettant en avant le pavillon bleu octroyé depuis 2014 au port Saint‐Sauveur, derrière la Halle Aux Grains. « Les goujons reviennent », affirme même l’élue toulousaine. Une assertion aussitôt battue en brèche par Jean‐Alain Sarrado. « J’ai vu des carpes crevées à l’écluse du Béarnais », rapporte le secrétaire de l’association des communes riveraines du canal.
Les avis sur le mauvais état …