Une caméra dans les toilettes sème la pagaille dans une école d’ingénieurs

En 2015, sans la moindre autorisation, la direction de l'Enseeiht a installé une caméra dans les toilettes pour détecter un hypothétique trafic de drogue. L'affaire envenime encore aujourd'hui la situation sociale de l'établissement toulousain.

école enseignement supérieur enseeiht
L'école Enseeiht - ou n7 - est l'une des composantes de l'Institut national polytechnique de Toulouse. Photo: Sylvain Morvan.

Mais que se passe‐t‐il à l’Enseeiht ? En avril, le site actu.fr révélait que la direction de cette école d’ingénieurs, composante de l’Institut national polytechnique (INP) de Toulouse, avait placé une caméra dans les toilettes de l’établissement pour détecter un hypothétique trafic de drogue. Cette révélation a contribué à semer la pagaille dans un établissement déjà miné par un fort malaise social.

Retour en arrière. Le 16 septembre 2015, Jean‐François Rouchon, directeur de l’École nationale supérieure d’électrotechnique, d’électronique, d’informatique, d’hydraulique et des télécommunications de Toulouse (Enseeiht, prononcer « N7 »), écrit une lettre au procureur de la République afin de demander l’autorisation de poser une caméra grand angle dans les toilettes de l’établissement. Le personnel de ménage a trouvé un sachet de cannabis caché dans le plafond et l’école soupçonne un trafic. Elle veut démasquer les coupables.

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Temps de lecture : 7 minutes

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Par Sylvain Morvan

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