Les machines géantes, ces hôtes encombrants pour Toulouse

Alors que la compagnie nantaise La Machine, star du spectacle de rue, débarque à Toulouse en novembre, les élus de la majorité se gardent de tout triomphalisme. Parce que le dossier a été initié sous la mandature précédente, mais aussi parce qu'ils n'entendent pas subventionner de futures créations hors de prix.

Kumo par Aurélien Dury
La grande araignée conçue par la compagnie La Machine, Kumo. Photo: Aurélien Dury

Au premier regard, cela ressemble à un coup de marketing territorial magistral. Toulouse Métropole a réussi à prendre à Nantes l’une de ses pièces maîtresses, La Machine. Animée depuis 20 ans par François Delarozière, l’association conçoit des automates géants et des spectacles de rue mondialement réputés. Elle a relégué au second plan la compagnie nantaise Royal de luxe, pour laquelle François Delarozière a travaillé jusqu’en 2005. A compter de novembre 2018, c’est Toulouse qui profitera des retombées médiatiques de La Machine. Nantes a son Eléphant et son Carrousel des mondes marins. Elle devra désormais compter avec la concurrence de plus de 200 créations de toute taille, en exhibition permanente dans les 8000 mètres carrés de la Halle des Mécaniques de Montaudran.

Programmé du 1er au 4 novembre, le spectacle inaugural devrait marquer les esprits, avec en vedette un « Minotaure » de plusieurs dizaines de tonnes. Le tout pour une subvention de 577 000 euros seulement, inférieur au déficit annuel moyen d’une piscine municipale (640 000 euros, selon un rapport de la Cour des comptes de février 2018). Champagne ? Oui, mais à Nantes, pas à Toulouse. Les élus nantais, en effet, sont plutôt soulagés de voir une autre métropole prendre le relais pour soutenir une association devenue encombrante…

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Profitez de toutes nos enquêtes !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation indépendant sur les pouvoirs locaux. Et ses enquêtes ont de l’impact !
Abonnez‐vous pour profiter d’infos exclusives sur votre ville et soutenir le travail de ses journalistes.
(69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement)

Je soutiens Mediacités


Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 7 minutes

Favorite

Par Erwan Seznec

Ensemble, obtenons les notes de frais de Laurent Wauquiez

L’ancien président de la région Auvergne Rhône-Alpes ne veut pas que ses notes de frais soient rendues publiques. Aidez Mediacités à les obtenir devant le Conseil d’Etat !

Depuis septembre 2021, Mediacités réclame la communication des factures et autres notes de restaurant des élus régionaux, comme la loi le permet. Malgré une décision de justice en notre faveur, Laurent Wauquiez refuse de les communiquer et a porté l’affaire devant le Conseil d’Etat.

Une procédure très coûteuse pour notre journal. Mais nous ne lâcherons rien. Grâce à vous, nous pouvons remporter ce combat pour plus de transparence dans l’usage de l’argent public !

j’aide Mediacités à obtenir les notes de frais de Laurent Wauquiez !

Ceci fermera dans 30 secondes