L’association sportive des Izards était ce petit club de football dans lequel les jeunes de ce quartier défavorisé du nord‐est toulousain s’amusaient… jusqu’à l’été dernier. Plus encore que la maîtrise du ballon rond, l’AS Izards avait pour objectif d’ouvrir l’esprit de gamins socialement fragilisés. Mais aujourd’hui, le club a disparu, privé de terrains et de club house par la municipalité.
Son arrêt de mort est signé par Samir Hajije, conseiller municipal délégué chargé de l’intégration par le sport et des relations avec les clubs sportifs des quartiers prioritaires. « Par la présente, je vous prie de prendre acte que la Mairie de Toulouse ne renouvellera pas la mise à disposition des stades Rigal et des Violettes au profit de l’association sportive des Izards pour la saison 2018–2019 », écrit‐il au club dans un courrier daté du 14 juin. L’élu déroule ses arguments : il invoque une chute du nombre de licenciés, la rétrogradation de l’équipe seniors au plus bas niveau du District, le forfait de l’équipe réserve en octobre 2017, le fait qu’aucune licence ne soit enregistrée chez les jeunes, et la non collaboration des dirigeants du club à un audit censé en vérifier la bonne gestion. « Il en a résulté une rupture de confiance entre votre club et la Mairie de Toulouse », conclut‐il.
Dans un second courrier, Samir Hajije informe le club de « la dénonciation de la convention du 11 décembre 2003 de mise à disposition entre la Mairie de Toulouse et l’association sportive des Izards du bâtiment désigné « club house Stade Georges Rigal » à compter du 11 décembre 2018. » Pour les dirigeants du club, les arguments avancés ayant conduit à la fermeture des terrains, qui sont depuis verrouillés et pas entretenus par les services municipaux, sont fallacieux.
Frédéric Mercadal, 44 ans, emblématique président …