Occitanie : deux gardiens de prison soupçonnés de radicalisation islamiste

L'Administration pénitentiaire est très embarrassée par la présence, parmi son personnel de surveillance, de profils séduits par l'islamisme radical.

LAVAUR: Rachida Dati visite une prison pour mineurs
A Lavaur (Tarn) le premier établissement pénitentiaire pour mineurs (EPM) de France. Photo: SIPA

L’affaire fait plus qu’embarrasser l’administration pénitentiaire. Selon les informations de Mediacités, deux gardiens de prison, l’un travaillant à la maison d’Arrêt de Seysses (Haute‐Garonne), l’autre à l’établissement pénitentiaire pour mineurs de Lavaur (Tarn), sont suspectés de radicalisation islamiste. Les deux surveillants font l’objet d’un suivi étroit par la Sous‐Direction Anti‐Terroriste de la Direction Nationale de la Police Judiciaire, en lien avec la section anti‐terroriste du Tribunal de Grande Instance de Paris, qui a une compétence nationale.

Ces deux gardiens de prison sont non seulement fichés « S » mais inscrits au Fichier de traitement des Signalements pour la Prévention de la Radicalisation à caractère Terroriste (FSPRT), bien plus sélectif

Revue de fiches 

Créé en 1996, le Fichier des Personnes Recherchées (FPR) regroupe l’ensemble des personnes faisant l’objet d’une surveillance administrative ou judiciaire. Il existe 21 catégories désignées en général par une ou deux lettres telles que : AL (aliénés), E (étrangers), IT : (interdiction de territoire), T (débiteurs envers le Trésor public) ou S (sûreté de l’Etat). Cette dernière catégorie, la plus médiatisée, comprend environ 25 000 personnes en France réparties en 16 sous‐catégories, de S1 à S16, qui correspondent aux actions à mener par les forces de l’ordre. Le Fichier de traitement des Signalements pour la Prévention de la Radicalisation à caractère Terroriste (FSPRT) est le plus sensible. Il concerne environ 12 000 personnes, dont 350 en Haute‐Garonne. Il a été créé après les attentats de janvier 2015 par l’Unit …

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Par Jacques Trentesaux

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