Le 15 novembre dernier, Jean‐Luc Moudenc, président de Toulouse Métropole, annonce qu’il a décidé de confier, à partir du 1er mars 2020, la gestion de l’eau à Veolia, Suez s’arrogeant l’assainissement. Chez les partisans de la régie publique, c’est la douche froide. Mais tout sauf une surprise, tant le choix de la délégation de service public était prévisible. Pour justifier sa décision, Jean‐Luc Moudenc déclare simplement, dans un entretien accordé à La Dépêche du Midi : « J’ai choisi la délégation de service public pour l’eau et pour l’assainissement parce que je considère que nous aurons (…) le prix le plus bas de France et nous opérerons un saut qualitatif sur la qualité de l’eau, sanitaire et environnementale. » Il ajoute : « Ce sont respectivement les moins chers. Veolia proposait 1,54 euros pour l’eau et 1,39 euros pour l’assainissement ; Suez 1,60 euros et 1,37 euros. » Ce qui ferait économiser, selon l’édile, quelques 120 euros par an aux Toulousains. Alléchant, en effet…
Lors de cette annonce, Mediacités s’est interrogé : comment l’entreprise Veolia, qui gère l’eau à Toulouse depuis 1990, fait‐elle pour revoir son prix aussi sensiblement à la baisse (-25%) ? Le mystère tient peut‐être à un tour de passe‐passe pour le moins incongru : Veolia …