À 36 ans, il occupe un rôle clé au sein du Conseil départemental, comme directeur de cabinet du président Georges Méric depuis avril 2015. Et pourtant, Éric Daguerre reste une personnalité assez peu connue des Toulousains. Très loin des rugbymen Clément Poitrenaud et Frédéric Michalak qu’il a côtoyés en sport‐études au lycée de Jolimont, à Toulouse. L’homme n’avait pas le gabarit pour prétendre au plus haut niveau. Mais le choix de cette filière de formation illustre, selon lui, « une volonté d’aller au bout dans tout ce que je fais. Une forme de dépassement ».
Qui est vraiment Eric Daguerre ? Quel est son poids réel au sein du département ? « Il possède un regard sur l’institution, son fonctionnement, ses logiques propres et reste vigilant sur l’aspect juridique, réglementaire, indique le conseiller départemental Sébastien Vincini. Et il est en même temps un vrai conseiller politique, sur qui on peut compter quand on a un coup de mou. » De telles louanges ne sont pas une surprise de la part de Sébastien Vincini – qui occupe aussi le poste pivot de premier secrétaire du Parti Socialiste en Haute‐Garonne. Les deux hommes sont devenus un duo incontournable au Conseil départemental, dans l’ombre du président.
Tout remonte à leur enfance commune à Picarrou, un hameau de Cintegabelle, au sud de Toulouse. Malgré une différence d’âge de cinq années, les deux garçons jouent alors « au football ou au tennis contre le mur de l’église ». Dans ce fief jospinien (Lionel Jospin fut conseiller général du canton), la politique les imprègne peu à peu. Sébastien Vincini, très actif et militant, s’engage dès septembre 2000, à 22 ans, avant de gravir les échelons du parti. Il devient secrétaire de section en 2003 et numéro 1 départemental du PS en 2014. Il est réélu en 2018.
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Éric Daguerre, lui, adhère au Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS) en 2001, en pleine campagne présidentielle de Lionel Jospin. Mais il privilégie les …