Y a‑t‐il encore un pilote dans la centrale nucléaire de Golfech ?

C’est la question qui se pose à la lecture d’un rapport accablant publié ce 17 décembre par l’Autorité de Sûreté Nucléaire. Dans ce document de cinquante-neuf pages, intitulé « Lettre de suivi d’inspection de revue – Facteurs organisationnels et humains » que Mediacités dévoile, le gendarme du nucléaire pointe du doigt « des signes de manque de rigueur dans pratiquement tous les secteurs examinés ».

1280px-Centrale_golfech
La centrale de Golfech (Clicgauche/ Creative Commons).

Le 14 octobre dernier, treize inspecteurs de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) et onze experts de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) s’engouffrent dans l’enceinte de la centrale nucléaire de Golfech, composée de deux réacteurs nucléaires de 1 300 MWe. Depuis leur mise en service en 1991 et 1994, c’est la première fois qu’une telle visite d’envergure a lieu. « Cette inspection portait sur le thème des facteurs organisationnels et humains. Ce thème a été abordé à travers plusieurs prismes techniques, à l’occasion de sous‐inspections thématiques : conduite, gestion des compétences, intégration du référentiel, maintenance, retour d’expérience, modifications, risques de fraude et recherche de fraudes. Une inspection inopinée a été conduite dans la nuit du 16 au 17 octobre sur les réacteurs 1 et 2 portant spécifiquement sur la conduite », écrit Christophe Quintin, inspecteur en chef de l’ASN.
Renouvellement massif des effectifs
Une centrale nucléaire fonctionne 24 h sur 24, 365 jours par an. Ingénieurs, techniciens, soudeurs, chaudronnier, chimistes, etc., tous sont sur le pont en continu. À Golfech, 760 salariés et quelques 250 sous‐traitants s’y activent chaque jour. Un ballet humain qui doit être en parfaite harmonie. Ce qui est loin d’être le cas, comme l’ont constaté les inspecteurs.

Exemple avec les équipes de « quart » qui travaillent sur le rythme des 3X8 et doivent se relayer selon une procédure bien définie afin d’assurer la continuité des activités et la sûreté des installations. Entre deux équipes …

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 5 minutes

Favorite

Par Eric Dourel

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif a dépassé 75% de l’objectif. Aidez-nous à atteindre les 100% d'ici au 31 décembre !
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

D’ici au 31 décembre, chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 25 secondes