Rendre public ses revenus et l’étendue de son patrimoine ? La question électrise le débat à Toulouse dans le cadre des élections municipales. Premier à jeter un pavé dans la mare, le dissident LREM, Franck Biasotto, promettait le 18 décembre qu’il publierait prochainement ses revenus et l’inventaire de son patrimoine. Documents qu’il a transmis à Mediacités la semaine dernière. L’ex-adjoint de Jean‐Luc Moudenc s’est cependant fait souffler la politesse par le candidat écologiste Antoine Maurice qui a diffusé les mêmes informations, samedi 18 décembre, lors de l’inauguration de son local de campagne.
Par mesure d’équité, Mediacités a demandé à l’ensemble des candidats s’ils acceptaient ou non de jouer le jeu de la transparence. Lorsque la réponse était affirmative, nous leur avons proposé de nous transmettre une fiche de paie ou d’indemnités et une déclaration de situation patrimoniale, sur le modèle de celle rendue publique par le maire de Metz Dominique Gros, ainsi qu’un avis d’imposition 2019.
Des candidats favorables à la transparence…
Avant d’être élu en 2014, Franck Biasotto (ex‐LREM) dirigeait une agence immobilière. Une activité qui lui rapportait 18 000 euros par an, selon sa déclaration d’intérêts en date du 4 avril 2014 : « Je l’ai mise en liquidation pour éviter tout conflit d’intérêts lorsque je suis devenu adjoint au Logement, explique‐t‐il à Mediacités. Je crois qu’aujourd’hui il faut dire vrai aux habitants. Il y a tellement de suspicion. Je n’ai rien à cacher. Montrer combien je touche permet d’éviter tout fantasme. Il ne peut y avoir de confiance sans transparence. »
En décembre 2019, la tête de liste Toulouse Belle & Forte a touché chaque mois deux indemnités de fonction : 1 693,56 euros en tant qu’adjoint municipal et 1 593,91 euros en tant que conseiller métropolitain, soit un total de 3 287,47 euros net. C’est un peu moins que ce qu’il déclarait