À moins d’un kilomètre du pimpant nouveau parvis de la gare Matabiau, certains édifices de la rue Saint‐Laurent font peine à voir. Face à l’une des entrées du jardin Michelet, un vieil immeuble semble presque à l’abandon. Store fermé à droite, fenêtre recouverte d’une plaque de fer à gauche. Sous le porche, les boîtes aux lettres vertes sont détériorées et le système d’entrée électronique récemment installé ne fonctionne déjà plus. Dans le couloir, les murs sont tachés et la porte de la cave a été fracturée. Les marches en bois de l’escalier sont défoncées par endroits, rendant périlleuse la descente pour une personne âgée. Les plinthes de l’encadrement des portes se décollent.
La plupart des 18 appartements de cette petite copropriété sont murés depuis leur rachat par l’Établissement public foncier local (EPFL) du Grand Toulouse, dans le cadre du projet TESO, mais certains sont encore habités. Dans la cour, une locataire nettoie le sol au jet d’eau, sous les regards aveugles de fenêtres condamnées. Au‐dessus de chez …