Habitant du quartier Croix‐de‐Pierre et militant de ce collectif qui regroupe 28 quartiers de Toulouse et 12 communes de l’agglomération, Jérôme Favrel a épluché quatre années de mesures des six capteurs fixes du réseau Sentinelle. Soit 200 000 enregistrements par an : un vrai travail de bénédictin. Diplômé de l’une des grandes écoles aéronautiques de Toulouse, cet ingénieur maîtrise parfaitement ce sujet très technique. Face aux gestionnaires de l’aéroport, qui refusaient de lui transmettre les données, Jérôme Favrel a été contraint de saisir la CADA (commission d’accès aux documents administratifs) pour obtenir les fichiers. Les résultats de ses calculs sont troublants.
« Plusieurs milliers d’événements enregistrés par le système Sentinelle ne sont pas pris en compte pour le calcul des principaux indicateurs de l’aéroport », s’étonne Jérôme Favrel. Selon les calculs de l’ingénieur, jusqu’à 15 % des résultats sont passés à la trappe en fonction des capteurs. Plus étonnant encore, la moitié environ de ces données qui s’évaporent sont attribuables aux vols d’essais d’Airbus. Pour le militant de la Croix‐de‐Pierre, cela représente une sous‐estimation globale de l’ordre de 10 à 23 % du bruit des avions au‐dessus de l’agglomération toulousaine. Soit entre 0,4 et 0,9 décibels par jour selon les capteurs. L’aéroport de Toulouse‐Blagnac serait donc plus bruyant qu’il ne veut bien l’avouer.
Des nuisances sonores non plafonnées
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