Le CHU de Toulouse a imposé des masques moins protecteurs à ses agents non‐soignants

Le 14 avril, la direction de l'hôpital a remplacé les masques chirurgicaux, qui équipaient ses 400 agents non-soignants, par des masques en tissu de moins bonne qualité. Une mesure qui a suscité un tel tollé qu'elle vient de faire machine arrière toute.

Masque en tissu
Illustration : Jean-Paul Van der Elst

Ce sont les premiers de corvée… En première ligne au CHU de Toulouse dans la lutte contre le coronavirus, ils sont transporteurs de sang, logisticiens ou encore techniciens chargés de la maintenance des dispositifs médicaux (respirateurs, pousse‐seringues, moniteurs, etc.) et non‐médicaux (climatiseurs, écrans, etc.). Depuis le début de l’épidémie, au même titre que les personnels soignants, ces quelque 400 agents interviennent régulièrement dans les services dans lesquels sont pris en charge les patients infectés par le Covid‐19. Jusqu’au 14 avril, ils étaient équipés de masques chirurgicaux. Mais depuis cette date, sans crier gare, la direction du CHU de Toulouse a décidé de remplacer leurs équipements de protection individuelle par des masques en tissu. Le CHU en a commandé 50 000, soit un investissement de 42 500 euros hors taxe.
Irritations et saignements

Ces masques ont été confectionnés par Les Tissages de Charlieu, une PME implantée dans La Loire. Spécialisée dans le textile pour l’habillement et l’ameublement (chèches, écharpes, tissus pour sacs, fauteuils, rideaux, etc.), elle a « décidé de mobiliser [son] outil de production pour fabriquer des masques et servir le plus grand nombre de personnes dans cette situation de crise », indique‐t‐elle sur son site internet. Cependant ces protections « ne se substituent pas aux masques normalisés à usage sanitaire, précise‐t‐elle. Ils sont une alternative à la pénurie de masque ou au masque confectionné par soi‐même ». L’entreprise reconnaît d’elle-même quelques petits défauts, comme « l’effilochage aux bords du …

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Par Eric Dourel

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