Le Covid‐19 a chamboulé le calendrier électoral. Les maires battus le 15 mars, ou ne se représentant pas, restent en fonction tant que le nouveau conseil municipal ne peut se réunir. Une prolongation inattendue de leur mandat… avec l’obligation d’affronter la crise sanitaire. Durant cette période ils conservent les pouvoirs habituels d’un maire mais, désavoués par les urnes, se trouvent fragilisés.
Il en va ainsi du maire de Toulouse, Jean‐Luc Moudenc, en ballottage défavorable. « Dès la première semaine de confinement je lui ai demandé d’associer l’opposition municipale », relate Pierre Lacaze, élu communiste, qui invoque « la continuité démocratique ». Ainsi, le maire et les présidents des groupes d’opposition se réunissent chaque lundi matin en audioconférence. « Jean‐Luc Moudenc annonce les décisions qu’il compte prendre et, de notre côté, nous lui signalons certains problèmes. Mais le maire ne nous a rien dit sur le plan d’aide aux entreprises qu’il a annoncé deux jours plus tard ! Élus de la majorité et de l’opposition ne sont pas associés de la même manière. »
L’écologiste Antoine Maurice est à la fois président du premier groupe d’opposition et principal adversaire de Jean‐Luc Moudenc lors de ces municipales aujourd’hui suspendues
Antoine Maurice (Archipel citoyen) a obtenu 27,57% des voix et peut fusionner avec les listes de Nadia Pellefigue (18,53%) et de Pierre Cohen (5,66%). Jean‐Luc Moudenc recueille 36,19% des suffrages.
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