Pendant plus d’un an et demi, le schéma s’est répété presque chaque samedi. À 14 heures, quelques milliers de personnes se réunissent pour manifester sur les boulevards toulousains. Et deux heures plus tard, « l’attroupement non‐autorisé » – car rarement déclaré en préfecture – est dispersé par les gendarmes mobiles ou les compagnies républicaines de sécurité (CRS). Ces manifestations ont bien souvent transformé le centre‐ville de Toulouse en champ de bataille, occasionnant des dégâts matériels importants et des dizaines de blessés.
Après avoir comptabilisé plus de 350 blessés à Nantes durant les bilans des six premiers mois du mouvement, puis au moins 64 autres à Lyon entre décembre 2019 et mars 2020, Mediacités s’est penché sur le bilan humain des manifestations des Gilets Jaunes à Toulouse. Pour y parvenir, nous avons analysé les compte‐rendus dressés inlassablement par les secouristes volontaires.
https://www.mediacites.fr/enquete/nantes/2019/05/27/plus-de-350-blesses-dans-les-manifs-nantaises-et-un-rapport-qui-etrille-les-forces-de-lordre/
Ces secouristes – professionnels et amateurs – se sont réunis en décembre 2018, deux mois après le début du mouvement des Gilets Jaunes, pour « venir en aide à toutes les personnes blessées sans aucune discrimination » pendant les manifestations. Au plus fort de la mobilisation sociale, ils étaient près …