Dans les affaires de violences sexistes et sexuelles, on ne voit souvent d’abord que la face émergée de l’iceberg. C’est le cas avec Michaël G., dont les agissements inappropriés à l’égard de plusieurs jeunes femmes ont été l’objet de notre premier article sur le mouvement #MusicToo à Toulouse. Cet agent de groupes de musique n’est en effet pas la première personne à susciter le malaise au sein de Jerkov Musiques. Au fil de notre enquête, nous avons relevé quatre témoignages mettant en cause Matthieu M., l’un des cofondateurs de cette association, qui produit des concerts et accompagne des artistes émergents dans les musiques actuelles depuis 2004.
Plusieurs départs entre 2014 et 2016
Quand Mina Forouhar débarque à Toulouse depuis Paris en 2012, elle n’a aucune expérience dans la musique. Bénévole lors de concerts produits par Jerkov, elle y décroche un stage avant d’être recrutée pour faire « de la com, de la presse et de la régie » sous un statut précaire, entre 2012 et 2016. Selon elle, c’est au moment du divorce du cofondateur de Jerkov avec la chanteuse d’un groupe connu, alors au catalogue de la structure, que tout explose.
Les révélations de #MusicToo déclenchent enfin une prise de conscience chez Jerkov Musiques
Les violences psychologiques causées par les comportements d’un ancien agent de Jerkov Musiques ne sont pas les premières auxquelles l’association est confrontée. Face à l’ampleur de la situation, les dirigeants de cette structure toulousaine annoncent tardivement des mesures.