Dimanche, 21h15. Carole Delga a le sourire en descendant de sa voiture sur le boulevard de la gare, à Toulouse. Quelques pas sur le trottoir pour immortaliser l’instant. Face aux photographes, la socialiste rayonne. La presse l’attend au premier étage de l’hôtel Ibis Canal du Midi, son quartier général toulousain. Elle s’assoit face aux micros, un petit carnet d’écolière dans la main – l’un de ces cahiers bleus à carreaux vendu moins d’un euro dans les commerces. « C’est un Conquérant », souligne‐t‐elle, avec espièglerie.
Carole Delga peut être satisfaite. Au soir du premier tour des régionales, elle réalise le 3e meilleur score des candidats sortants, en réunissant 39,57 % des suffrages exprimés. Devant elle, seuls deux élus Les Républicains ont fait mieux : Laurent Wauquiez (43,8 % des votes en Auvergne‐Rhône‐Alpes) et Xavier Bertrand (42,1 % des voix dans les Hauts‐de‐France). « Ils sont depuis plus longtemps que moi en politique et ont occupé beaucoup de temps des fonctions ministérielles ou de président de parti », se rengorge‐t‐elle. Carole Delga souligne que son score est « le résultat de beaucoup de travail » pendant son mandat. « Ce soir, je n’ai pas de satisfaction, mais l’espoir que les résultats définitifs montrent un net recul de l’extrême-droite et une large victoire de mon équipe », professe‐t‐elle …