Si des aéroports comme Orly, Beauvais, Strasbourg ou Francfort ont interdit les vols de nuit, c’est encore loin d’être le cas à Toulouse. Chaque nuit, une vingtaine d’avions décollent ou atterrissent entre 23h et 6h du matin. « Entre 80 000 et 20 000 personnes sont exposées à leurs nuisances sonores selon que les avions passent par le sud ou par le nord », déplore Chantal Beer‐Demander, présidente du Collectif contre les nuisances aériennes de l’agglomération toulousaine (CCNAAT).
Un nouveau plan de protection du bruit dans l’environnement (PPBE) doit rentrer en vigueur dans les prochains mois. Il vise à réduire de 42 % les populations impactées par le bruit. Pourtant, la commission consultative de l’environnement (CCE) ne l’a adopté que de justesse (19 voix pour, 18 voix contre). Les collectifs de riverains s’y sont opposés, notamment car celui‐ci ne prévoit pas d’étudier la possibilité d’un couvre‐feu. « Pour des raisons de très forte pression de la société Aéroport Toulouse Blagnac et des industriels, la DGAC a refusé d’intégrer formellement le recours à l’étude du couvre‐feu dans le PPBE, regrette Chantal Beer‐Demander, présidente du CCNAAT. Seuls les élus du Sicoval et du Muretain (ainsi que l’élue écologiste toulousaine Hélène Cabanes, NDLR*) a également voté contre, ainsi que la CGT, nous ont soutenus. Le Département, Toulouse Métropole et la Région ont voté pour. C’est une déception. »
Des mesurettes jugées inefficaces
Le plan, préparé par la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) comprend 28 mesures
Parmi elles : l’incitation au renouvellement des flottes d’avions ; la mise en place de règles …