Un ilot insoumis au milieu d’un grand lac macroniste où affleurent partout récifs et hauts‐fonds d’extrême droite. Ainsi peut se résumer la géographie politique de l’agglomération toulousaine et de sa périphérie au lendemain du premier tour de l’élection présidentielle.
À Toulouse, où l’abstention est moins élevée qu’au niveau national (22,63 % contre 26,31 %), Jean‐Luc Mélenchon récolte 36,95 % des suffrages exprimés et laisse Emmanuel Macron à 10,5 points (26,39 %) derrière lui. En troisième position, avec un total de 17,15 %, le bloc d’extrême droite obtient dans la Ville Rose son plus mauvais score parmi les 37 communes de la métropole toulousaine.
Arrivée en 6e position derrière Yannick Jadot (7,34 %) et Eric Zemmour (6,4 %), Valérie Pécresse subit une défaite historique avec un tout petit 3,8 %. En nombre de voix comme en pourcentage, c’est environ cinq fois moins que François Fillon en 2017. Le candidat Les Républicains était alors arrivé en 3e position avec 34 384 voix (17,67 %) ! Dans un communiqué de presse, le maire LR de Toulouse Jean‐Luc Moudenc a malgré tout tenu à saluer le « courage et [l”]extraordinaire force de caractère » de la candidate, qu’il se dit « heureux d’avoir soutenue » et qui, selon lui, « présentait le projet le plus solide, le mieux financé, loin des slogans faciles et de toute démagogie ». Un diagnostic très peu partagé, de toute évidence, par les Toulousaines et les Toulousains
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