Quand on parle de désert médical, on pense souvent à ces petits villages de campagne ou à ces villes moyennes où le nombre de médecins généralistes est en chute libre. Le phénomène n’épargne pourtant pas une grande métropole comme Toulouse.
C’est dans le quartier Saint‐Cyprien que François Simon a fixé sa plaque de médecin généraliste en 1984. Près de quarante ans plus tard, le praticien estime que l’endroit est au bord de la catastrophe concernant la prise en charge médicale des habitants : « Dans ce secteur, je pense qu’une dizaine de médecins ont pris leur retraite et n’ont pas été remplacés sur les six à sept dernières années. » Conséquence : à mesure que ses confrères quittent leur poste et que la population toulousaine augmente, sa salle d’attente se remplit. Son secrétariat peut recevoir jusqu’à une dizaine d’appels par semaine de personnes à la recherche d’un nouveau médecin traitant. « Plus le temps passe et plus ma patientèle s’accroît de 10 % à 15 % par an », déplore‐t‐il, contraint d’augmenter son rythme de travail alors qu’il devrait « lever le pied » à 67 ans.
Ce manque de médecins n’est pas propre au quartier Saint‐Cyprien. Selon notre enquête, ce dernier est même parmi les mieux lotis de la Ville rose. Combien la commune compte‐t‐elle de médecins généralistes et comment sont‐ils répartis sur le territoire ? Ni l’Agence régionale de la Santé, ni la mairie n’ont été en mesure de nous le dire. Pour répondre à ces questions, nous avons donc minutieusement répertorié les professionnels établis à Toulouse et dans les communes avoisinantes …