À 16 ans, Naomy est déscolarisée à son corps défendant. Arrivée à Toulouse cet été après un déménagement depuis la région parisienne, l’adolescente aurait dû être scolarisée en septembre en première STMG (sciences et technologies du management et de la gestion) au lycée des Arènes. Faute de place dans une classe, elle n’a pas pu y faire sa rentrée. « Il y a eu différentes commissions pour savoir si ma fille allait être acceptée, explique Cynthia Clotilde, sa mère. Mais on nous a informées à chaque fois qu’il n’y avait pas de place pour elle. »
Commence alors un véritable parcours du combattant pour la néo‐Toulousaine et sa famille. « J’ai essayé de la scolariser dans d’autres lycées toulousains, y compris dans le privé, mais il n’y avait pas de place non plus, déplore sa mère. Au CIO (Centre d’information et d’orientation), on m’a même conseillé de me rapprocher de la mission locale. J’ai peur que si ma fille arrête de faire des études, elles ne les reprenne jamais. »
Deux à trois fois plus d’élèves concernés que l’an passé
La situation de Naomy n’est pas un cas isolé. Selon le syndicat Snes‐FSU, 317 lycéens étaient sans affectation en Haute‐Garonne, lors un dernier décompte réalisé à la mi‐octobre : 233 dans les filières professionnelles et 84 dans les filières générales et technologiques. Un mois plus tard, la situation ne s’est pas améliorée. « Pour les CIO Nord de Toulouse et Rangueil, aucun élève référencé en octobre ne s’est vu proposer une solution. Ailleurs, cela …