Suspicion de viol et défaillances en série dans un Ehpad toulousain

Atteinte d’Alzheimer, une résidente de l'Ehpad Pierre Ducis à Toulouse a disparu pendant près de vingt-quatre heures en septembre 2020 avant d'être retrouvée, souillée et dans un état pitoyable. L'incident, que révèle Mediacités, pointe de graves manquements dans la gestion de cet établissement géré par le centre communal d'action social.

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L'Ehpad Pierre Ducis, à Toulouse. / Crédit photo Caroline Carissoni

Souillée et souffrante, voici comme Fatiah* a été retrouvée le 29 septembre 2020 au matin après une nuit d’errance à Toulouse. Cette quinquagénaire ne vivait pas à la rue. Atteinte de la maladie d’Alzheimer, elle réside depuis quelques années à l’Ehpad Pierre Ducis, l’un des neufs établissements de ce type gérés par le Centre communal des affaires sociales (CCAS) de Toulouse.

Du fait de sa maladie, Fatiah a quitté l’Ehpad à plusieurs reprises pour de longues marches sans but, des fugues que le personnel est censé empêcher. Le 28 septembre 2020, elle est transportée en ambulance à la clinique toulousaine Rive Gauche pour une consultation médicale. Laissée seule en salle d’attente, elle disparaît. La direction de l’Ehpad alerte la famille et la police.

La journée passe, puis la nuit. Fatiah est retrouvée le lendemain matin et raccompagnée à la résidence Pierre Ducis. Ses vêtements sont souillés d’urine. Elle présente des saignements vaginaux, se plaint de douleurs au bas‐ventre et refuse qu’on la touche. Autant de signes laissant soupçonner qu’elle ait pu être victime d’un viol durant sa disparition. Sans souvenir de sa déambulation, Fatiah ne peut expliquer son état pitoyable.

La direction de l’Ehpad laisse passer six heures après son retour avant de l’envoyer au CHU de Rangueil, vers 15h30, où un examen gynécologique est réalisé par un médecin légiste. Problème : Fatiah a été toilettée par le personnel de l’Ehpad avant cette expertise légale. Le médecin légiste ne peut donc ni confirmer ni infirmer l …

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Par Caroline Carissoni

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