Enceinte et contaminée au plomb, le combat d’une Toulousaine face à « une bombe à retardement » sanitaire

Enceinte et contaminée au plomb, une habitante du quartier Barrière de Paris, au Nord de Toulouse, remue ciel et terre pour obtenir des réponses des autorités sanitaires. Elle a été testée dans le cadre de la campagne de surveillance menée dans le périmètre de la STCM, une ancienne usine classée Seveso seuil haut, en cours de dépollution.

13-12-2022-plomb-barriere-paris-toulouse-enceinte-pollution
Elisabeth, enceinte de six mois et contaminée au plomb, dans le périmètre de surveillance autour de l'ancien site de la STCM, demande à faire analyser la terre de son jardin pour identifier la source de la pollution. / Crédit photo Magalie Lacombe

Ses résultats ne sont pas bons. Début novembre, Elisabeth découvre, abasourdie, l’évaluation de son taux de plomb. Avec 67 microgrammes de plomb par litre (μg/L) de sang, elle est au‐dessus du seuil réglementaire de 50 μg/L, un niveau jugé à risque élevé de saturnisme par le Haut conseil de la santé publique.

Comme toutes les femmes enceintes et les jeunes enfants habitant dans un périmètre tracé autour du lieu qui hébergeait la Société de traitement chimique des métaux (STCM), c’est par un courrier de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM), daté du 25 octobre dernier, qu’elle a été invitée à réaliser une prise de sang. La trentenaire habite à moins d’un kilomètre à vol d’oiseau de l’usine, qui a fermé ses portes dans la zone de Fondeyre en 2020. 20 000 tonnes de batteries au plomb y étaient recyclées chaque année depuis près de soixante ans.

Secouée par les conclusions de ses analyses, Elisabeth décide de passer à l’action : « Le lendemain, je me suis réveillée en colère en me disant qu’il fallait absolument que les habitants le sachent ! » Alors enceinte de cinq mois, elle contacte tous les interlocuteurs qu’elle juge utiles – Agence régionale de santé (ARS), CPAM et mairie de Toulouse – pour comprendre d’où vient sa contamination. « Je viens de passer plus de deux ans en télétravail. J’ai mangé les légumes que …

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 3 minutes

Favorite

Par Magalie Lacombe

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif a dépassé 75% de l’objectif. Aidez-nous à atteindre les 100% d'ici au 31 décembre !
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

D’ici au 31 décembre, chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 25 secondes