Harcèlement moral, harcèlement sexuel, obstacle à l’accomplissement des missions de l’inspection du travail : voilà les infractions relevées par l’inspection du travail sur Midica au terme de neuf mois d’enquête. Nous avons voulu comprendre ce qui se passait derrière la façade du « plus grand magasin déco de Toulouse », situé en plein cœur de la Ville rose sur la place Esquirol.
Créée en 1946, Midica est une affaire de famille. Olivier Garrigou, petit‐fils du fondateur, en est aujourd’hui à la tête, en tant que directeur général du groupe Gefiroga qui possède Midica, via sa filiale Segef. Décrit comme « un quadra au sourire et propos bienveillants », par La Dépêche, le quadragénaire pilote douze magasins gérés par des directeurs délégués.
Le climat social à Midica est‐il à l’image de son dirigeant avenant ? Pas vraiment. Alors que le chiffre d’affaires de l’entreprise de décoration a souffert d’une baisse continue entre 2016 et 2020, le moral des salariés semble avoir suivi la même courbe. Sur plusieurs plateformes de notation des entreprises comme Glassdoor ou Indeed, les avis partagés par des salariés sont plutôt négatifs. Sur cette dernière, dix avis sur quinze dénoncent les conditions de travail dans l’entreprise.
« Ce magasin considère ses employés comme des esclaves (…) C’est le pire endroit où j’ai travaill …