Dans un monde où l’énergie est plus que jamais devenue une problématique autant géopolitique que financière pour les collectivités, les entreprises et les ménages, le maintien en état du réseau électrique est un enjeu primordial. Entretenir les pylônes, postes source et fils électriques aériens ou enterrés est l’objet de négociations entre Enedis, distributeur d’électricité, et chaque collectivité propriétaire des réseaux.
À ce jour, l’entreprise se félicite d’avoir signé « 95 % » de ses contrats, mais pour cela les décideurs publics locaux ont dû s’asseoir sur des centaines de millions d’euros, sans obtenir de garantie sur les investissements à venir. En cause : un modèle de contrat négocié, en 2017, par la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR) et France Urbaine, association d’élus présidée à l’époque par Jean‐Luc Moudenc, maire (anciennement Les Républicains) de Toulouse.
Pour de nombreux observateurs, ce nouveau contrat transforme Enedis en « poule aux œufs d’or » aux frais – indirectement – des contribuables locaux et des usagers. De fait, d’après un document confidentiel sur les orientations stratégiques d’Enedis, présenté en conseil social et économique (CSE) en mars 2022 et consulté par Mediacités, la filiale d’EDF devrait verser 3,7 milliards d’euros de dividendes à sa maison‐mère pour la période 2022–2024. Une manne particulière attrayante si l’État décidait de céder …