Protection de l’enfance : « Parfois, on se demande si c’était une si bonne idée de les retirer de leurs parents »

Des locaux qui sentent l’urine, des violences à répétition, des jeunes sans orientation adaptée… Certains agents du Centre départemental de l’enfance et de la famille de Haute-Garonne estiment que leur mission de protection des mineurs est devenue impossible au sein du foyer d’urgence toulousain.

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Pancarte lors d'une mobilisation des agents du CDEF 31 en février 2024. Photo Magalie Lacombe

Quatre ans. C’est le temps qu’un petit garçon a passé dans l’un des services du Centre départemental de l’enfance et de la famille (CDEF) de Haute‐Garonne, faute de trouver une place dans une famille d’accueil ou une structure adaptée (un foyer ou une maison d’enfants à caractère social). En théorie, cette durée ne devrait pas excéder six mois, mais à Toulouse, comme dans d’autres départements, les services de la protection de l’enfance sont à la peine. Exceptionnel par sa durée, le cas du garçonnet n’est pas isolé. Fin avril, 28 % des mineurs pris en charge par le CDEF 31 – qui dispose d’une capacité d’accueil de 248 places – y étaient hébergés depuis plus d’un an, d’après les chiffres du Conseil départemental de Haute‐Garonne.

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Par Magalie Lacombe

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