« Prétendre que le stockage de CO₂ va sauver le climat, c’est la plus grosse arnaque du siècle »

Dans un entretien à Mediacités, Yamina Saheb, co-autrice du dernier rapport du Giec, s'indigne du recours annoncé au stockage géologique du CO₂ pour « verdir » l’industrie française et européenne. Avec force, elle dénonce un greenwashing financé à grand renfort d’argent public et appelle à un sursaut citoyen.

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Dans un entretien à Mediacités, l'experte des politiques d'atténuation du changement climatique Yamina Saheb décrit le recours au stockage de CO2 comme une "fausse-solution". Photo transmise par Yamina Saheb.

« Mensonge », « fausse solution », « arnaque », « fuite en avant »… Sur le captage‐stockage de CO₂, cette technique miracle qui doit « verdir » les industries les plus polluantes de France [lire l’encadré ci‐dessous], le discours de Yamina Saheb, experte des politiques d’atténuation du changement climatique et co‐autrice du dernier rapport du Giec [groupe international d’experts sur le climat] a le mérite de la clarté. 

Non, enfouir du CO₂ dans des failles géologiques sous‐marines ainsi que dans d’anciens gisements d’hydrocarbures, ce n’est pas « relever le défi du changement climatique », comme le prétend TotalEnergies, le géant des hydrocarbures. Par voie de conséquence : oui, les promesses d’un ciment, d’un acier ou encore d’un aluminium « vert » sont autant de mirages.

Reste que ces diversions sont coûteuses. Pour faire émerger les très nombreuses infrastructures nécessaires au déploiement à grande échelle de ce que la chercheuse considère comme une « fausse solution », plusieurs dizaines de milliards d’euros de fonds public seront nécessaires. Autant d’argent qui pourrait, selon la créatrice d’un laboratoire mondial de la sobriété, être bien plus utilement alloué à des politiques de réhabilitation du bâti existant ou encore au développement massif des transports en commun.

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Par Matthieu Slisse

Ensemble, obtenons les notes de frais de Laurent Wauquiez

L’ancien président de la région Auvergne Rhône-Alpes ne veut pas que ses notes de frais soient rendues publiques. Aidez Mediacités à les obtenir devant le Conseil d’Etat !

Depuis septembre 2021, Mediacités réclame la communication des factures et autres notes de restaurant des élus régionaux, comme la loi le permet. Malgré une décision de justice en notre faveur, Laurent Wauquiez refuse de les communiquer et a porté l’affaire devant le Conseil d’Etat.

Une procédure très coûteuse pour notre journal. Mais nous ne lâcherons rien. Grâce à vous, nous pouvons remporter ce combat pour plus de transparence dans l’usage de l’argent public !

Obtenons les notes de frais de Laurent Wauquiez !

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