Lancée par le magazine local Les Autres possibles, une enquête inédite menée auprès d’un millier de personnes de 15 à 25 ans du département montre le visage d’une jeunesse soucieuse des conséquences des changements climatiques. Mais prête à modifier, seulement à la marge, son mode de vie.
Que ressent notre jeunesse face à la crise climatique ? Pour répondre à la question, Les Autres possibles, le magazine nantais « engagé pour la justice sociale et écologique », a diffusé entre juillet et novembre 2024 une enquête en ligne auprès des 15–25 ans intitulée « Jeunesse et climat en Loire‐Atlantique ». 945 jeunes, essentiellement des lycéens(es) de 15 à 17 ans, y ont répondu.
« Lors de nos ateliers d’éducation aux médias dans les établissements scolaires, nous ressentions les préoccupations des élèves sur cette question. Nous avons donc voulu aller plus loin », confie Marie Bertin, la rédactrice en cheffe des Autres possibles. « Ces jeunes ont rarement la parole dans les médias et c’est pourtant cette génération qui devra s’adapter à cette crise », poursuit la journaliste.
À la lecture des résultats de cette enquête, peut‐on réellement parler d’une « génération climat » ? Une chose est sûre : la prise de conscience du dérèglement climatique est forte. 66 % des jeunes interrogés affirment avoir une bonne connaissance du changement climatique, dont la responsabilité revient aux activités humaines pour 89 % d’entre eux. 64 % estiment avoir déjà subi les conséquences du réchauffement climatique : des canicules, les inondations ou l’absence de neige en hiver.