On aurait pu vous raconter comment Toulouse est devenue l’une des capitales mondiales de l’aéronautique ou pourquoi le ballon ovale éclipse le ballon rond sur les bords de la Garonne. Mais pour ce deuxième tome de notre guide du néo‐Toulousain et de la néo‐Toulousaine, on a préféré vous faire découvrir d’autres spécificités moins connues qui font rayonner la Ville Rose au‐delà de ses frontières.
1/ Une ville de cirque
Malgré la baisse des subventions et la fermeture de plusieurs lieux emblématiques ces dernières années, Toulouse est réputée pour sa vie culturelle et associative dense. La jonglerie et la voltige y tiennent une place particulière. Près du métro Argoulets, le Lido est l’une des trois seules écoles françaises à délivrer un diplôme national professionnel pour les artistes de cirque. Ce centre municipal des arts du cirque forme chaque année 12 artistes, dont deux tiers d’étrangers. À une station de métro de là, on trouve à Balma un lieu de création, de résidence et de diffusion pour le cirque, la Grainerie. Toulouse et ses environs abritent surtout un vivier incomparable de compagnies dans cette discipline (une centaine répertoriée en Haute‐Garonne). Avec 29 écoles ou ateliers de cirque pour la pratique amateur à l’échelle de la métropole, dont 17 rien qu’à Toulouse, la Ville rose a le cirque chevillé au corps.
« C’est la seule ville à avoir cette diversité de lieux institutionnels, souligne Serge Borras, le directeur de la Grainerie. Elle dispose aussi de lieux alternatifs, comme le squat La Virgule, un centre d’hébergement provisoire pour les artistes itinérants de passage, ou le Circographe, un lieu associatif de création, pratique et diffusion artistiques établi depuis peu dans les anciens locaux de la Maison peinture. À l’université, il y a une enseignante doctorante en arts du cirque, et un laboratoire de Paul Sabatier travaille sur …