Que deviennent nos articles après leur mise en ligne ? Comment les lecteurs reçoivent‐ils ces informations ? Comment s’en emparent‐ils ? Sont‐elles utiles ? Permettent‐elles de faire bouger nos villes et la société ?
À Mediacités, ces questions ont toujours été une obsession. Tel que nous le concevons, le rôle social et citoyen d’un journal d’investigation ne peut se limiter à dénoncer ce qui va mal. Pour être utile, il faut encore que ses enquêtes ouvrent et nourrissent un débat public. Qu’elles contribuent à régler les problèmes posés..
C’est pourquoi nous tentons régulièrement de suivre et d’évaluer les effets de notre travail. En publiant régulièrement des compléments d’enquêtes mais aussi en dressant chaque année un rapport d’impact. Ouverture d’une enquête judiciaire, amendement déposé à l’Assemblée nationale, prises de parole publique, décisions des élus… les conséquences peuvent être multiples. Et contribuent à faire rimer investigation avec action autant qu’avec indignation.
Le rapport d’impact de 2024
Les exemples d’impact de 2024
Un prêtre accusé de viol enfin éloigné de sa paroisse
En mars dernier, Juliette Mazet a témoigné dans nos colonnes des viols que lui aurait imposé Franz de Boer, un prêtre lotois, en 2013. Ces faits étaient connus du diocèse du Lot depuis 2015, mais celui‐ci n’a pris aucune mesure pour mettre le curé hors d’état de nuire.
👊 Impact Le prêtre a été éloigné de sa paroisse, suite à la publication de l’enquête de Mediacités.
Le président du Département revoit les travaux de son bureau à la baisse
Mediacités a mis la main sur le projet de réaménagement de l’espace de travail de Sébastien Vincini, le président du conseil départemental de la Haute‐Garonne. Un chantier d’un montant global de plus de 85 000 euros, qui interrogeait vu les contraintes budgétaires pesant sur les finances départementales et la baisse drastique des subventions aux associations.
👊 Impact Interrogée par Mediacités avant la publication de l’enquête, la collectivité s’est opportunément souvenue de ses difficultés financières pour affirmer qu’une partie des travaux avaient été annulés. Une prise de conscience tardive vu que le projet était encore sur les rails quelques semaines plus tôt…
Toulouse Métropole à La Maison du Vélo
En juillet 2024, nous mettions en lumière des pratiques contestées à la Maison du Vélo, notamment l’intronisation de nouveaux membres au conseil d’administration sans lien apparent avec l’association et proches du Parti socialiste. Le mode opératoire, incluant l’adhésion de dernière minute et le changement d’ordre du jour, a suscité la stupéfaction parmi les bénévoles et salariés.
👊 Impact Suite à notre enquête, quelques changements ont eu lieu. La nouvelle membre du CA et trésorière des Jeunes socialistes 31, a démissionné avant même la publication de notre article. Bien que les statuts n’aient pas encore été révisés, un règlement intérieur est en préparation. Notre enquête a eu une autre conséquence : Toulouse métropole qui subventionne la Maison du Vélo à hauteur de 230 000 euros, a demandé à entrer au conseil d’administration, « si une réflexion sur la gouvernance de l’association s’amorçait ».
Une lanceuse d’alerte poursuivie
Est‐ce de la faute de Mediacités ? Toujours est‐il qu’après la publication de nos articles sur les maltraitances au sein de l’Ehpad l’Ecuyer, à Toulouse, le groupe DomusVi, dont dépend cet établissement, s’en est pris à la lanceuse d’alerte. Fille d’un résident malmené par le personnel, Juliette Loore a dénoncé le scandale grâce à des enregistrements sonores clandestins.
👊 Impact DomusVI l’a attaqué en justice en février pour exiger qu’elle leur remette les enregistrements, puis, en mai, pour lui retirer le mandat de protection future que son père lui avait confié, l’autorisant à prendre des décisions en son nom. Dans les deux cas, les requêtes ont été rejetées.