Nos lecteurs connaissent la députée macroniste Violette Spillebout. Ils la connaissent notamment pour les deux procès qui l’ont opposée à Jacques Trentesaux, co‐fondateur de Mediacités et ancien directeur de la publication. Le 17 octobre, alors qu’elle refuse à ce moment‐là tout échange avec notre rédaction sur des sujets la concernant, nous publiions un entretien avec l’historien des médias Alexis Lévrier au sujet de sa proposition de loi pour la presse, co‐écrite avec son collègue du Calvados Jérémie Patrier‐Leitus (Horizons) et tout juste déposée à l’Assemblée. Celle‐ci a souhaité réagir à certains propos tenus dans cette interview. Rendez‐vous pris avec elle ce jeudi 19 décembre, nous en avons profité pour lui proposer d’expliciter son intérêt pour la matière.
Mediacités : Vous vous êtes impliquée dans plusieurs propositions de loi et travaux autour des médias et de la protection des élus. Votre intérêt pour ces questions a‑t‐il un lien avec vos démêlés avec Mediacités ?
Violette Spillebout : Mon intérêt pour l’éducation aux médias est arrivé pendant la dernière campagne présidentielle, en discutant avec des jeunes et des moins jeunes. J’ai pu me rendre compte à quel point les réseaux sociaux avaient un impact très important sur l’analyse critique et combien des jeunes ne lisaient pas d’articles de fond, argumentés, mais avaient pour seule source d’information des résumés en vidéo sur Instagram ou sur Tik Tok.
En tant que parent, je me suis demandée comment faire des jeunes des citoyens éclairés capables de former leur propre esprit critique. Je me suis ensuite occupée d’une mission flash à la commission culture et éducation, pendant laquelle j’ai rencontré des d’associations de journalistes et des médias. Beaucoup ont soulevé des …