Membre de la commission de la défense nationale et des forces armées depuis son élection en 2022, le Toulousain François Piquemal a participé aux travaux d’élaboration de la loi de programmation militaire pour la période 2024–2030. Alors que les débats ont débuté dans l’hémicycle ce lundi 22 mai, le parlementaire LFI‐Nupes livre ses réflexions sur ce sujet stratégique.
L’Assemblée nationale débat actuellement de la loi de programmation militaire (LPM). Comment la guerre en Ukraine a‑t‐elle influé sur son contenu ?
D’après le ministre Sébastien Lecornu, elle n’a pas eu d’influence. Nous pensons au contraire que le contexte géopolitique et la guerre en Ukraine avec l’agression de la Russie de Vladimir Poutine ne sont pas étrangers à l’arrivée de cette LPM dans l’hémicycle. La précédente loi de programmation militaire allait jusqu’en 2025. Celle‐ci arrive donc un peu en avance. Emmanuel Macron nous dit que nous devons nous préparer à une guerre de haute intensité, tout en disant que nous n’avons rien à craindre grâce à la dissuasion nucléaire. C’est une des contradictions du gouvernement.
Cette LPM a été écrite à la hâte. Emmanuel Macron n’a pas voulu attendre la fin de la précédente en arguant du contexte géopolitique actuel. Le ministre de la Défense Sébastien Lecornu semble se défausser sur ce sujet. Même s’il fallait faire cette nouvelle LPM durant ce mandat, on aurait pu prendre le temps pour avoir …