Vous avez annoncé votre démission du Sénat le 4 juillet, et pourtant vous êtes encore aujourd’hui dans les bureaux de la Haute assemblée [l’entretien a été réalisé le 25 juillet]. Que faites‐vous ici ?
J’ai démissionné parce que le sénateur André Gattolin a quitté le groupe écologiste pour rejoindre En Marche, son départ faisant passer le nombre de sénateurs écologistes en dessous des 10 nécessaires pour constituer un groupe. Nous nous réunissons donc une dernière fois pour liquider le groupe. La fin du groupe écologiste au Sénat se traduit par une baisse de moyens considérable. La décision d’André Gattolin nous oblige à procéder dès aujourd’hui à trois licenciements !
https://twitter.com/Europe1/status/882241894960422912
Qu’allez‐vous faire maintenant que vous n’avez plus de mandat ?
Je ne le sais pas encore précisément. Ce qui est sûr, c’est que je ne m’impliquerai dans aucun parti, aucune refondation, aucun club de réflexion à connotation partidaire. Je vais continuer à épauler des engagements militants et associatifs dans le domaine de la solidarité envers les plus exclus.
Les écologistes n’ont donc plus de groupe au Sénat. Et Europe‐Ecologie‐Les‐Verts n’a pas obtenu le moindre siège de député en juin. L’écologie politique a‑t‐elle encore un avenir ?
Le parti Les Verts, devenu Europe‐Ecologie‐Les‐Verts, a grandi à une vitesse fulgurante, notamment grâce à la pertinence de ses propositions en matière de climat et de justice mondiale. On a très vite obtenu l’amour des électeurs. Ensuite, grâce à des accords avec d’autres partis, on a eu une forte rentabilité électorale : certains devenaient adjoints au maire ou vice‐présidents de région à peine un an après avoir adhéré aux Verts ! Cette rapidité de notre développement nous a parfois empêchés de consacrer de l’énergie à des débats de fond. Elle a aussi attiré des opportunistes qui voyaient en notre parti un moyen d’accéder très …