« A Lille, nous ne déplorons aucun décès en Ehpad pour le moment »

Marie-Christine Staniec-Wavrant est la maire-adjointe de Martine Aubry en charge des personnes âgées, de l'hébergement d'urgence… et des élections. Autrement dit, l'une des élues lilloises qui a eu le plus de travail ces dernières semaines. Pour elle, les Ehpad ont été les grands oubliés de la crise du coronavirus. Elle pointe les carences de l'Etat. Entretien.

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Marie Christine Staniec-Wavrant, maire adjointe de Lille, déléguée aux personnes âgées, à l'hébergement d’urgence et aux élections. Photo : Alexandre Lenoir

Son téléphone chauffe tellement qu’elle prévoit de le changer à la fin du confinement. Conseillère municipale à Lille depuis 1989, adjointe déléguée aux personnes âgées, à l’hébergement d’urgence et… aux élections, Marie‐Christine Staniec‐Wavrant se retrouve en première ligne depuis deux semaines dans la lutte contre le coronavirus. A 64 ans, l’ex-cadre administratif du CHU, désormais à la retraite, s’exprime sans fard pour Mediacités sur la situation des Ehpad lillois, des personnes âgées confinées à domicile, mais aussi… sur l’organisation d’un premier tour d’élections municipales qui aujourd’hui paraît bien loin.

Plus de deux semaines après le début du confinement, qu’est-ce qui vous préoccupe le plus ?

Je suis inquiète pour les Ehpad. A Lille, nous avons quelques cas de Covid déclarés. Nous ne déplorons aucun décès pour le moment, mais il manque du matériel de protection, à commencer par les masques et les surblouses. Dans un premier temps, les Ehpad ont été les grands oubliés de cette crise : ils se sont retrouvés seuls, sans équipements et avec moins de personnel. Ça a été la débrouille.

Comment expliquez‐vous un tel oubli ?

Parce qu’on estime que les employés des Ehpad ne sont pas des soignants ! C’est très énervant. L’Etat considère toujours les Ehpad comme des maisons de retraite, alors que ce sont des établissements de santé.

La situation est‐elle plus enviable pour les personnes âgées soignées à domicile ?

Pas du tout ! Dès les premiers jours du confinement, les associations d’aide à domicile nous ont alertés. Elles n’avaient plus suffisamment de …

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Par Propos recueillis par Alexandre Lenoir

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