Dimanche dernier, quand avez‐vous pensé que la victoire était à portée de main ?
A 20h03, je reçois un SMS d’Harris (un institut de sondage, ndlr) qui me met à 39,6 % contre 39,5 % pour Aubry. A 20h09, nouveau SMS : je suis à 40,1 % contre 39 %. A 20h15, France Inter m’appelle pour me proposer d’intervenir à la matinale le lendemain matin. Je leur réponds : « On va attendre la fin, chaque voix compte… »
Quand avez‐vous compris que c’était perdu ?
Par un tweet de Laurie Moniez (correspondante régionale du Monde et collaboratrice de Mediacités, ndlr) vers 21 heures. Là, je sors de l’ascenseur émotionnel et je me dis « p… 227 voix ». Si près, c’est frustrant. On ressent l’amertume du goût de la victoire.
Qu’avez-vous fait ensuite ?
On a quitté le local des Verts de la rue des Meuniers avec une quinzaine de colistiers pour aller boire un verre à La Réserve à Wazemmes. C’est à ce moment‐là que j’ai eu le plus d’émotion : il y avait plus de 200 personnes qui nous attendait devant le bar. Ça m’a fait chaud au cœur… Il y a beaucoup de gens pour qui l’attente était énorme, qui avaient vraiment l’espoir que ça change.
Vous avez versé votre petite larme ?
Je ne suis pas un grand émotif.
Avez‐vous eu un échange avec Martine Aubry ou l’un de ses colistiers depuis dimanche ?
Non.
S’imaginer maire de Lille, n’est-ce pas vertigineux ?
Je connais la machine, le jeu d’acteurs politiques, les qualités des agents… J’étais prêt.
Prêt à gouverner …