Mediacités : En six ans, le trafic et la consommation de drogues ont presque doublé à Nantes. Même si la ville n’a pas la compétence régalienne pour lutter directement contre ces dérives, comment aborde‐t‐elle ce problème ?
Gilles Nicolas : « Contrairement à ce que sous‐entend parfois l’opposition municipale, le trafic de drogues n’entre effectivement pas dans le cadre des missions naturelles de la Ville, même si elle s’en préoccupe par la force des choses. J’ai été très intéressé par ce qui s’est dit à la conférence des villes France Urbaine , à Paris, en septembre dernier. Le maire LR de Nice Christian Estrosi, qui n’est pourtant pas de mon bord politique, y a notamment déclaré à propos du trafic de drogues qu’il « faudrait que le gouvernement, au lieu de passer son temps à dire “on fait confiance aux collectivités”, le fasse vraiment ». Alors qu’un plan de lutte anti‐drogues vient d’être lancé, nous, représentants des maires des grandes villes, n’avons même pas été consultés. Nous sommes pourtant en première ligne sur ce sujet depuis 40 ans. Dès lors, c’est à l’État d’assumer ces augmentations inquiétantes.
Que pensez‐vous sur le fond de ce nouveau