« A la faveur d’un FN en crise, les groupuscules radicaux se réactivent »

Spécialiste de l’extrême-droite radicale en France et en Europe, Caterina Froio analyse l’implantation et les actions des mouvements néofascistes dans les métropoles – à Lyon, mais aussi à Lille, Nantes ou Toulouse. La chercheuse souligne, par ailleurs, l’apparition d’un activisme transnational.

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Spécialiste de l'ultradroite, la chercheuse Caterina Froio observe l'émergence d'un activisme transnational. Photo : D.Gastaldi/We Report.

Mediacités : Nous nous rencontrons dans le Vieux Lyon, non loin du local du mouvement nationaliste le Bastion social et de l’Agogée, salle de boxe ouverte par le groupuscule Génération identitaire, baptisé ici « Rebeyne ! » Ces implantations font‐elles de Lyon une ville particulière au sein de l’extrême-droite française ? 

Caterina Froio : A Lyon, on observe toutes les nuances de l’extrême droite. C’est une spécificité locale. Les différences idéologiques expliquent que ces groupes ou partis – dont le Front national que j’inclus dans cette famille politique – restent divisés. Il est rare de voir des collaborations structurées entre ces groupes. Mais toutes ces organisations partagent un cadre similaire avec deux composantes idéologiques majeures : l’ethnocentrisme et l’autoritarisme. Ici, se côtoient la mouvance identitaire, celle nationale révolutionnaire du Bastion social, des mouvances plutôt issues de l’expérience d’Yvan Benedetti,
Le parcours d’un ultra 
Figure de l’ultra-droite, Yvan Benedetti a présidé l’Œuvre française, mouvement pétainiste dissous en 2013 suite à la mort d’un militant d’extrême gauche dans une bagarre à Paris, impliquant plusieurs groupuscules d’extrême droite radicale. En 2018, il a été condamné « pour reconstitution de ligue dissoute », après avoir maintenu des activités …

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Propos recueillis par Daphné Gastaldi / We Report

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