« Deux publics désertent la presse locale : les jeunes et les urbains »

Entre chute du lectorat et perte de pluralisme, la presse quotidienne régionale vit des temps difficiles. Une trajectoire qu’observe de près Jean-Marie Charon, sociologue des médias. Entretien.

Manifestation des salaries de La Marseillaise
Clement Mahoudeau / IP3 . Marseille, France le 20 mars 2015 - Manifestation des salaries de La Marseillaise.

Jean‐Marie Charon est sociologue des médias, chercheur à l’EHESS (Ecole des hautes études en sciences sociales) et au CNRS. Spécialiste de l’évolution des métiers de la presse, il dresse chaque année, pour les Assises du journalisme, un baromètre social du journalisme en France. Cette année, son “focus” était consacré à la situation de la presse quotidienne régionale (PQR).

Plus d’un poste de journaliste en PQR sur dix a été supprimé au cours des dix dernières années, selon notre état des lieux. Un constat proche de celui que vous faisiez dans votre baromètre présenté en mars aux Assises du journalisme. Cette chute est‐elle arrivée à son terme ?

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Par Kenan Augeard

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