Finances locales : « Les candidats ne pourront pas ignorer la crise »

Les élus de 2020 disposeront-ils des moyens de leurs ambitions ? Rien n’est moins sûr. Observateur avisé des finances publiques locales, Thomas Rougier détaille les conséquences financières de la crise et en tire les premiers enseignements politiques.

finances collectivites
Illustration : Jean-Paul Van Der Elst.

Le premier ministre a tranché. Les 16,5 millions d’électeurs des 4 897 communes n’ayant pas élu leur maire au premier tour seront convoqués aux urnes dimanche 28 juin prochain. Pandémie oblige, les techniques de campagne varieront, les termes du débat aussi, probablement, mais la date du vote ne devrait plus évoluer… sauf en cas de rebond épidémique. Objectif : clore le processus électoral, relancer les marchés publics et faire redémarrer au plus vite les investissements, quitte à rogner quelque peu sur la qualité de ce moment démocratique intervenant tous les six ans.

Ce pari économique ne s’annonce pas gagné pour autant. S’il est encore impossible de livrer un chiffrage précis du volet financier de cette crise, l’Etat français ne sera pas le seul à voir son budget affecté. Les pertes pour l’ensemble des collectivités avoisineront la dizaine de milliards d’euros, selon les projections du Sénat et de Bercy. Les ressources propres des grandes villes et des métropoles feront, elles aussi, un grand bond en arrière dès 2020. Et peut‐être même davantage encore en 2021, prévient le secrétaire général de l’Observatoire des finances et de la gestion publique (OFGL) Thomas Rougier,

Depuis trois ans, Thomas Rougier occupe le poste de secrétaire général de l’Observatoire des finances et de la gestion publique locale (OFGL). Cette instance regroupant des représentants d’élus et de l’Etat central objective, chaque année, la situation financière des collectivités à partir de l’analyse de leurs comptes administratifs, poste par poste. L’indépendance de cet ancien de la Direction générale des collectivités locales (DGCL) et de La Banque postale, et la vision d’ensemble dont il dispose, lui permettent de rendre cette matière technique et d’ordinaire aride concrète et passionnante.

[/annexe …

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 7 minutes

Favorite

Propos recueillis par Adrien Disson

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif à atteint la moitié de l’objectif. Mais nous avons encore besoin de votre aide.
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

D’ici au 31 décembre, chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 25 secondes