« La société civile doit s’organiser pour peser sur l’agenda municipal »

[GRANDS ENTRETIENS 1/7] Si les élections n’ont pas débouché sur le renouveau qu’ils espéraient, les citoyens en quête d’une autre démocratie municipale n’ont pas tout perdu. Entre engagement politique, associatif ou syndical, le politiste Guillaume Gourgues identifie quelques « lueurs d’espoirs » qui témoignent selon lui d’une « repolitisation » de la vie locale.

GE ete 1 – G Gourgues
Illustration : Jean-Paul Van der Elst

A mille lieues de l’apolitisme revendiqué par de nombreux maires, Guillaume Gourgues observe une « repolitisation » de la vie locale. Et s’en réjouit, lui qui déplore le « piteux état » de la démocratie municipale et métropolitaine. Qu’ils cherchent à entrer dans les institutions pour les réorienter ou à influer sur les politiques locales depuis l’extérieur, de plus en plus de collectifs militants ou associatifs mettent en effet les décideurs sous pression. Objectif : réécrire les règles du jeu de la décentralisation à la française et transformer les collectivités en laboratoires du changement. 

 

Mediacités : Après deux records successifs d’abstention en mars et juin 2020, la vie politique locale est‐elle encore l’affaire de tous ? 

Guillaume Gourgues : Non. Le taux de participation en chute libre devrait tous nous interroger. Mais j’ai préféré me pencher sur l’essor des listes dites participatives et citoyennes, plutôt que saisir ces élections comme une preuve de plus de la faible vitalité de la démocratie locale. Si ce phénomène reste encore très marginal et hétérogène en France – il a concerné moins de 500 villes sur 35 000 communes –, et qu’il laisse très largement indifférent les classes populaires, il est tout de même symptomatique, selon moi, d’une repolitisation en cours de l’échelon local.

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 11 minutes

Favorite

Propos recueillis par Adrien Disson

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif a dépassé 75% de l’objectif. Aidez-nous à atteindre les 100% d'ici au 31 décembre !
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

D’ici au 31 décembre, chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 25 secondes